Giacomo Meyerbeer - Le moine
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Pieux symbole où mon cœur en délire
Heurte froissé ses battements impurs
O Christ, bannis le démon qui m'inspire
Son bras maudit perce ces sombres murs
Pensers d'amour, enivrantes images
Cesserez-vous de dévorer mes sens !
Ce jeune front, qu'ont vieli les orages
Tombe flétri comme au déclin des ans
Marie, ô sainte mère !
Priez, priez pour l'insensé ;
Désarmеz la colère
Du Seigneur offеnsé
Maudit le jour où cette voix impie
A prononcé le terrible serment !
Elle a menti ! le monde c'est ma vie
Folie, amour, voilà mon élément
Grâce, ô mon Dieu ! sous ce toit solitaire
Brisé je cède au fardeau de mes fers ;
Rends ton esclave aux clartés de la terre
Sous le cilice un cœur est aux enfers
Marie, ô sainte mère !
Priez, priez pour l'insensé ;
Désarmez la colère
Du Seigneur offensé
Arrière ! impitoyable chaîne !
À moi la vie, à moi la libertè !
En son torrent que le monde m'entraîne
Enivrez-moi, coupes de volupté !
Femmes, démons, jetez-moi vos magies
À vos ébats mon cœur ivre bondit ;
À moi les chants dans les folles orgies
Les cris d'amour, les chants, à moi, je suis maudit !
Marie, ô sainte mère !
Priez, priez pour l'insensé ;
Désarmez la colère
Du Seigneur offensé
Heurte froissé ses battements impurs
O Christ, bannis le démon qui m'inspire
Son bras maudit perce ces sombres murs
Pensers d'amour, enivrantes images
Cesserez-vous de dévorer mes sens !
Ce jeune front, qu'ont vieli les orages
Tombe flétri comme au déclin des ans
Marie, ô sainte mère !
Priez, priez pour l'insensé ;
Désarmеz la colère
Du Seigneur offеnsé
Maudit le jour où cette voix impie
A prononcé le terrible serment !
Elle a menti ! le monde c'est ma vie
Folie, amour, voilà mon élément
Grâce, ô mon Dieu ! sous ce toit solitaire
Brisé je cède au fardeau de mes fers ;
Rends ton esclave aux clartés de la terre
Sous le cilice un cœur est aux enfers
Marie, ô sainte mère !
Priez, priez pour l'insensé ;
Désarmez la colère
Du Seigneur offensé
Arrière ! impitoyable chaîne !
À moi la vie, à moi la libertè !
En son torrent que le monde m'entraîne
Enivrez-moi, coupes de volupté !
Femmes, démons, jetez-moi vos magies
À vos ébats mon cœur ivre bondit ;
À moi les chants dans les folles orgies
Les cris d'amour, les chants, à moi, je suis maudit !
Marie, ô sainte mère !
Priez, priez pour l'insensé ;
Désarmez la colère
Du Seigneur offensé